CHAULNES (Honoré d’Albert de Luynes, duc... - Lot 23 - Osenat

Lot 23
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Estimation :
300 - 400 EUR
CHAULNES (Honoré d’Albert de Luynes, duc... - Lot 23 - Osenat
CHAULNES (Honoré d’Albert de Luynes, duc de). Lettre autographe signée en qualité de gouverneur de Picardie, adressée au principal ministre le cardinal de Richelieu. La Fère, 13 octobre 1634. 2 pp. in-folio, adresse au dos, vestige SOUMISSION (TEMPORAIRE) DU DUC D’ORLEANS, HEROS DE LA FRANCE BAROQUE. Troisième fils d’Henri IV et oncle de Louis XIV, Gaston d’Orléans (1608-1660) fut l’héritier du trône jusqu’à la naissance du Grand Dauphin (1661). Sincèrement hostile à l’absolutisme du pouvoir royal tel que Richelieu l’imposait, il participa dès sa jeunesse à la plupart des révoltes princières, et ne se rallia définitivement qu’après la Fronde. Ainsi, Gaston d’Orléans marqua en 1632 son désir d’épouser Marguerite de Lorraine, fille du duc François II, mais ce dernier ayant pris parti pour les Habsbourg dans le cadre de la guerre de Trente Ans, et Richelieu s’y opposa. Le duc d’Orléans passa outre, fit célébrer son mariage religieusement, et organisa une résistance armée avec les Espagnols et avec le maréchal Henri II de Montmorency, gouverneur du Languedoc. Le maréchal fut battu, capturé, enfin décapité, tandis que Richelieu faisait envahir la Lorraine et mettre Nancy sous séquestre pour pousser à l’annulation du mariage. Gaston d’Orléans se réfugia à Bruxelles, dans les Pays-Bas espagnols, mais accepta des négociations qui aboutirent en 1634 : il rentra alors en France et s’installa à Blois où il demeura huit ans. S’il obtint le droit de se marier librement et le paiement de ses dettes, il vit en revanche ses proches et alliés frappés de condamnations à mort, de peines de prison et d’exil, et ne put faire venir son épouse en France tant que vécut Richelieu. « Monseignieur, remettant à monsieur de La Vrilière [Louis Phélypeaux, secrétaire d’État de la Religion prétendue réformée] à vous informer de l’estat auquel est presantement Monsieur [titre désignant le frère du roi], j’aray l’honeur de vous dire seulemant que m’ayant fait la faveur de me parler par plusieurs fo
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